C’est à travers le hublot que je regarde attentivement les innombrables montagnes défiler devant mes yeux. On est en train de survoler la chaîne de l’Himalaya. Je me surprends en train de chercher le sommet le plus haut, en espérant secrètement apercevoir l’Everest. Et mon regard se pose de sommets en sommets, jusqu’à ce que je m’endorme d’un sommeil léger…
De la folie de Katmandou à la paisibilité de Pokhara. Et pour finir, l’ascension du Mardi Himal pour quelques jours de trek dans les montagnes. Je vous partage ici mes photos légendées de mon voyage au Népal accompagnée de mon amoureux.
Le quartier de Thamel est notre mise en bouche. C’est l’endroit le plus touristique de Katmandou, on y trouve un dédale d’échoppes en tout genre. C’est la folie. Mais une folie organisée. Malgré l’étroitesse des rues parcourues par la foule, personne ne s’énerve où ne se percute. Et tous les sens sont ici stimulés : les klaxons incessants des taxis et scooters, la poussière qui nous prend à la gorge, les odeurs d’encens et de saleté, une explosion colorée des étalages de pacotilles, sans arrêt hélé par les vendeurs.
Le premier temple de Katmandou que nous visitons est le Sayambunath. Il faut gravir ces marches pour atteindre le stūpa. Le lieu est animé par les singes qui grouillent dans les environs, et l’un deux vient arracher un petit sachet de riz bénit, qui explose d’entre les mains d’une népalaise. Le singe déçu de son larcin, s’en va, et ne se préoccupe pas de la femme qui semble le réprimander.
Le Masala Tea, plus connu sous le nom hindi de Chai Tea, est un mélange de thé noir et de Masala qui regroupe les épices suivantes : Cardamome, Poivre, Cannelle, Clou de Girofle. Avec du lait et du gingembre c’est juste délicieux !
Le Musée d’Histoires Naturelles de Katmandou avec ces animaux empaillés, abimés par le temps, est très étonnant. Ils ont un oeil tombant, des oreilles détachées, une ligne de bouche en travers : Une taxidermie approximative. Entre bébé rhinocéros et un minuscule embryon d’Homo Sapiens, baignant dans du formol dont les bocaux sont parfois ouverts. Et nos têtes qui se mettent à tourner en inhalant les effluves de naphtaline, qui s’échappent des vitrines des Papilionidés.
Quartier de Patan. Les séismes de 2015 ont fait beaucoup de dégâts. Plusieurs temples ont malheureusement été touchés et ils sont encore en rénovation…
Le Golden Temple à Katmandou
Il nous fallait quitter Katmandou rapidement car nous avions besoin d’un regain de nature. Pokhara semblait être l’endroit idéal, en tous cas très conseillé par d’autres voyageurs. Et pour gagner cette ville il faut prendre le bus pendant 8h. Je suis côté fenêtre et où que je pose le regard je vois un déchet plastique, dans les rivières, les champs, ainsi que les rizières qui font maintenant partis du nouveau paysage. (photo : Lake side – Pokhara)
Lac Féwa à Pokhara
Une petite randonnée jusqu’à Metlang (un village où l’on peut observer Pokhara du haut de petites montagnes aux alentours), nous dévoile la flore locale, et ça fait du bien !
» Krishna’s organic Farm «
Corprinus Desseminatus ?
Tessaratomidae
Colocasia Esculenta
Le Natssul, Restaurant Coréen – Pokhara
Lac Féwa – Pokhara
Calotes Versicolor
A côté des photos de jolis paysages, la réalité c’est qu’il y a des déchets partout..
C’est le bus qui nous emmènera à Phedi, le premier village où débute notre trek. Pour l’instant il est à l’arrêt, et il attend d’être plein. Assis au fond, on voit le bus se remplir de plus en plus jusqu’à ce qu’il démarre enfin. On se demande comment il est possible que cet espace puisse renfermer autant de gens. La route est en cours de construction, il faut donc emprunter le lit d’une rivière sèche, et la pluie ne tarde pas à se présenter. Je rebondis littéralement de mon siège et me cogne plusieurs fois sur la vitre, mais ne dis rien quand je vois la rangée du milieu qui est obstruée de gens. Alors on devient vite inquiet sur la façon dont on va bien pouvoir s’extirper du bus. Lorsque le chauffeur cria « Phedi« , je panique un peu. Les passagers font une chaine pour passer nos gros sac de 8kg à l’avant, et en me levant de mon siège, deux petites filles me grimpent dessus pour s’asseoir à leur tour. C’est si étroit qu’il faut forcer le passage, je donne un coup de genou dans les noix d’un homme, et celui-ci commence à taper de douleur sur le dos d’une femme qui me barre le passage et qui ne bouge pas d’un poil. Je veux juste que ça en finisse, alors j’enfonce rapidement mes pieds où je peux, entendant quelques gémissements lancinants. Mes abondants « sorry, sorry » ne suffiront pas mais nous voilà enfin relâchés sous la pluie, où la route reprend son rôle initial de rivière.
Treck Jour 1 : A Dhampus, C’est la première vue que l’on a du Machapuchare. C’est indescriptible tellement il est imposant. Pourtant il arrive quand même à se cacher derrière de nuages épais. On dirait que la saison des moussons est en avance pour notre malchance. On partait pourtant rassuré au sujet de la météo, avril était un mois conseillé. Mais sur la terrasse de notre guesthouse, on regarde estomaqué les gros grêlons s’abattre sur le chemin des randonneurs. Il nous faut boucher nos oreilles car le bruit semblable à des milliers de pierres qui frappent la tôle, nous casse la tête. La terre est en colère…
C’est à Pothana que nous passons notre première nuit de trek.
Les Momos sont une spécialité népalaise
Treck Jour 2 : Départ à 5h40 du matin. Un joli levé de soleil nous accompagne jusqu’à Pitam et se couvre très rapidement. Les montagnes blanches des Annapurnas sont encore timides et on ose les imaginer derrière cet opaque rideau gris de nuages. On a pris l’habitude de partager nos repas comme nous sommes involontairement partis avec peu d’argent. Et c’est donc à Pitam que nous prenons notre petit déjeuner : Porridge aux fruits & Back tea. Malgré la portion pour deux, on est rassasié. Durant la marche, le sac à dos commence à se faire sentir. Les épaules s’échauffent et tiraillent sévère. Mais je ravale ma plainte. On a vu des porteurs avec des sacs plus gros que leur propre corpulence (jusqu’à 45kg!!). Les propriétaires des affaires les suivant d’un pas léger, ne se chargeant que de leur appareil photo. On dirait des animaux, c’est si dégradant. Et je suppose qu’ils nous pas fait l’économie du poids puisqu’ils ne sont pas responsables du moindre gramme de leurs effets personnels. Je comprends que ce travail est important pour les népalais mais n’abusons pas, un peu de bienveillance..
Nous traversons une crête dans une jungle hirsute et foisonnante de végétaux. C’est une forêt vierge habitée par de magnifiques arbres Rhododendrons millénaires. Ils sont parfois entièrement recouverts par une mousse si abondante qu’il en déborde des branches. C’est mystique. Nous rencontrons des oiseaux colorés qu’il est difficile de contempler, et il n’y aucun de leurs chants que l’on puisse reconnaître.
Couché de soleil à Forest Camps où nous passerons la nuit.
Treck jour 3 : Le soleil est complètement nu ce matin. On parcourt les crêtes, toujours à travers cette jungle mystique. La lumière s’immisce peu à peu dans la forêt primaire. Des nids d’Orchidées forment des petits balcons de fleurs en cloche sur les troncs des arbres sages. Des Rhododendrons gigantesques sont en fleurs et l’on hume l’odeur de celles des Magnolias, dont le parfum nous échappe trop rapidement.
Arisaema Utile
Nous sommes sortis de la forêt de Rhododendrons. On approche du Fish Tail (Le Machapuchare). Il fait plus froid et l’air est gorgé en humidité.
Vue depuis Higher Camp
Treck Jour 4 : Levé à 4h du matin. Nous partons tôt, libérés de nos sac laissés dans notre guesthouse pour ne rien rater du levé de soleil. Aujourd’hui nous arriverons au bout de notre ascension. La neige qui est tombée la veille rend difficile la perception du chemin dans la nuit. C’est ici q’un chien qui nous a suivi, nous servira alors de guide pour le départ. C’est presque la pleine lune et les montagnes si sombres forment un gouffre d’une noirceur profonde. Très essoufflés par le manque d’oxygène et par une pente escarpée, l’on reste aimanté par notre élévation vers les sommets. La lumière s’intensifie et l’on commence à distinguer sur le sol des traces de pas toutes fraiches. Je me mets à imaginer à quoi pourrait ressembler la personne qui s’est levée plus tôt que nous, pour atteindre la cime des nuages. Tout en haut se trouve une cabane. C’est notre point d’arrivée et on s’élance dans notre dernière montée. Il fait de plus en plus clair car les rayons du soleil atteignent déjà la chaine de montagnes dominées par l’impressionnant Machapuchare.
La Cabane à thé. C’est notre homme, ce sont ces traces de pas à lui ^^, et il prépare le thé à 4000m d’altitude, comme tous les matins.
Retour à Forest Camp
De retour à Pokhara
Gecko
Carnet de voyage – Rhododendron foudroyé
Aethopyga Siparaja
Lac Féwa à Pokhara
Quartier de Thamel, Katmandou
Achats de perles pour de nouvelles créations Eufricinia à Thamel
Le dentiste, quartier de Thamel – Dents poussiéreuses en vitrine
Quartier de Thamel, Katmandou – Au revoir le Népal
The end.
J’ai réalisé un dessin inspiré de ce voyage et sur le thème du plastique : ICI
3 réflexions sur “Le Népal, de Katmandou à Pokhara”