J’ai décroché un poste pour la saison hivernale dans une des stations de ski des Pyrénées, toute proche de la frontière espagnole.
J’ai tant envie d’apprendre la langue espagnole que je m’efforce un peu plus chaque jour d’y travailler, avec une apli et des bouquins. Mais rien ne vaut la pratique, et, l’interaction avec les touristes, pour la plupart espagnols, va sans doute, me permettre d’évoluer plus rapidement. En tout cas, la volonté est là. Et c’est bien pour cela que j’ai choisi cette région voisine avec l’Espagne, pour y vivre quelques temps. Mais pas seulement.
Bien sur, les paysages montagneux pèsent lourds dans ma prise de décision. Mais je dirais aussi que je nourris, depuis quelques temps déjà, comme un désir de choix de vie alternatif. Je suis beaucoup sur internets des voyageurs admirables par le sens qu’ils donnent à la liberté, et les liens qu’ils entretiennent avec les expériences de la vie nomade. (Ma Vie en Van, Sarah L’aventurière Fauchée, Piraterie à roulettes…) En lisant leurs articles ou bien en les regardant derrière un écran, je vois grandir en moi un besoin d’évasion. Mais c’est bien beau de rester tranquille chez soi, maintenant, il faut se bouger, surtout que je serai bientôt à cours d’argent.
Alors, j’ai décidé de partir pour travailler loin. Peut-être pour fuir une routine, ou peut être par soif d’aventure. Ou les deux, tout simplement.. Un besoin de changer d’air, et aussi un besoin de me sortir d’un certain confort, et de se dépouiller du superflu. Libérée de trop d’objets. Je ne suis pas encore à vivre dans mon camion, j’ai trouvé un appartement là-bas dans les montagnes. Mais il y a de l’idée. Faire le pont entre deux modes de vie très différents. Et de toute manière, le froid et la neige m’en empêcheraient, le changement serait trop brusque. Et surtout en suis-je vraiment capable ? J’y pense. L’aventure pourrait se poursuivre en Espagne, au retour des beaux jours. Pourquoi pas ? Je serai juste à coté. On verra…
En attendant, il faut préparer le camion. Le conditionner pour l’hiver. Il sera là, bien paré, afin de partir explorer les jours qui me seront libres. Car, dans une brocante, fouineuse que je suis, j’ai trouvé un poêle à bois à 10€ tout rond. Exactement la taille que je recherchais. Parfait pour un petit espace. Ce qui me coûte cher, c’est le conduit de cheminée, tout neuf, trouvé sur un site spécialisé (avec le petit chapeau de toit + le coude en inox, 89€ l’ensemble). Ben oui, c’est dur à dénicher. Et pour la suite de la préparation du van, j’ai calfeutré tout l’espace, en mettant de l’isolant thermique sur toutes les fenêtres, et en installant des draps épais au niveau de la cabine de conducteur. Un intérieur qui change au fil des saisons.
Voilà un nouvel événement qui à la fois m’anime mais qui aussi me fait peur, même si j’ai l’intime conviction que j’emprunte le bon chemin…

Promenade Automnale

Une réflexion sur “Le van en hiver, direction les Pyrénées…”